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Élections en RDC : forte pression du congrès des USA sur Trump

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Après le Sénat américain qui a pris le 22 juin 2018 une résolution imposant de nouvelles restrictions à un certain nombre de dirigeants de la RDC impliqués dans le gel du processus électoral en RDC, c’est finalement les deux chambres du congrès des Etats-Unis, à savoir le Sénat et la chambre des représentants, qui s’accordent sur une série de sanctions, dont le gel des biens de certains caciques du pouvoir en place, reconnus responsables de graves violations des droits de l’homme. Avec toutes ces mesures, le Congrès presse de plus en plus l’administration Trump à agir pour remettre de l’ordre en RDC. Ce qui passe par la tenue inévitable des élections le 23 décembre 2018.Par Le Potentiel

A Washington, la situation en RDC est suivie de très près. Les parlementaires américains apportent de la voix dans la crise politique congolaise. Si le président Donald Trump ne semble pas se préoccuper de la situation de crise en RDC qui risque de déstabiliser toute la région de l’Afrique centrale, au niveau de deux chambres du Parlement américain, à savoir la Chambres des représentants et le Sénat, il se dégage  une nette volonté de voir les Etats-Unis agir avec efficacité pour sortir la RDC de la crise dans laquelle l’a plongée délibérément la majorité au pouvoir à Kinshasa.

Bien évidement, au sein de l’administration Trump, le dossier de la RDC est pris au sérieux. Le passage en 2017 à Kinshasa de Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, sur ordre du président Trump, a marqué un tournant décisif. Dans la nouvelle politique africaine des Etats-Unis, la RDC est au centre de toute la stratégie qu’attend mettre en œuvre le nouveau locataire de la Maison blanche.

Pendant ce temps, au niveau du Congrès américain, c’est la pression tous azimuts. Le président Trump n’a donc pas de répit. Les parlementaires américains veulent le voir à l’œuvre pour remettre de l’ordre en RDC – un pays dont la stabilité intéresse aussi bien le continent que toute la communauté internationale.

Aussi, face à l’intransigeance de principaux dirigeants congolais de bloquer le processus électoral par toutes sortes de subterfuges, les parlementaires américains ont visiblement opté pour la méthode forte. Objectif : dégager la voie vers la voie de l’alternance démocratique.  Celle-ci passe par une série de sanctions, incluant le gel des avoirs et l’interdiction de fouler le sol américain. Sont visées, particulièrement les têtes d’affiche du régime en place à Kinshasa.

Après le Sénat américain qui a pris une résolution le 22 juin 2018 imposant des sanctions contre des dirigeants congolais exerçant une influence négative dans la marche du processus électoral, les deux chambres réunis en congrès ont unanimement adopté en fin de semaine dernière une autre résolution qui vise particulièrement des dirigeants congolais reconnus responsables de graves violations des droits de l’homme répertoriés en cette période de crise préélectorale.

Si le congrès a pris le soin de taire leurs noms jusqu’à ce jour, l’opinion nationale sait d’ores et déjà de qui il s’agit. Suivez mon regard. L’objectif poursuivi par le Congrès américain est de voir l’administration Trump prendre à bras le corps le dossier congolais pour une sortie de crise le plus rapidement possible. Et sur ce point précis, les Etats-Unis ne transigent pas sur la date du 23 décembre 2018, retenue pour la tenue de scrutins combinés incluant la présidentielle ainsi que les législatives nationales et provinciales.

 

Le Sénat ne lâche pas prise

Si la Chambre des représentants des Etats-Unis, à dominance Républicaine, se montre moins entreprenante sur le dossier congolais, le Sénat quant à lui, particulièrement les démocrates qui siègent au sous-comité des relations extérieures sur l’Afrique, ne laisse pas de répit au président des États-Unis, Donald Trump. Si la tenue des élections est prévue pour le 23 décembre 2018, le Sénat américain estime que ce n’est pas une raison pour les États-Unis de relâcher la pression sur Kinshasa qu’il soupçonne de tout mettre en œuvre pour torpiller la suite  du processus électoral.

Après s’être montré très attentif sur la situation de crise qui plonge la RDC et toute la région de l’Afrique centrale dans l’incertitude, le Sénat américain a adopté, le 22 juin 2018, une résolution qui exhorte la République démocratique du Congo à « prendre des mesures concrètes pour assurer le transfert pacifique du pouvoir en organisant des élections libres et équitables avant la fin de l’année ». Initiée par les sénateurs Cory Booker et Jeff Flake, la résolution met donc plus de pression autant sur le président Kabila que sur son homologue américain, Donald Trump.

Très engagé sur la RDC auprès de hautes instances politiques américaines, le sénateur Booker a déclaré que « cette résolution envoie un message clair au président Kabila, au gouvernement de la RDC et au peuple congolais que les États-Unis surveillent non seulement de près, mais sont prêts à relever de manière significative les enjeux pour ceux qui continuent d’entraver un processus électoral libre et équitable ».

Même si Kinshasa continue à brandir l’arme souverainiste chaque fois qu’on tente de le rappeler à l’ordre sur une possible dérive du processus électoral, au sein du establishment américain, le dossier se trouve en bonne place sur la table du président Trump. Kinshasa ferait mieux de ne pas minimiser tous les appels à la raison émis depuis Washington, capitale fédérale des États-Unis.

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antmdh
2117 days ago
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LA CPI INSTRUMENTALISEE : Alternance, les enjeux extra-congolais

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Jusque jeudi 14 juin 2018 dans la mi-journée, Jean-Pierre Bemba Gombo, était encore retenu dans un Hôtel de la Haye au Pays-Bas, sous étroite surveillance policière. Ce n’est que tard le soir que des informations rapportant son arrivée à Bruxelles en Belgqiue sont parvenues à Kinshasa. Acquitté le 8 juin 2018 des crimes guerre et crimes contre l’humanité pour lesquels il avait été détenu durant 10 ans, l’ancien seigneur de guerre et ancien vice-président de la RDC, attendait le prononcé relatif à l’infraction de subornation de témoins pour laquelle il avait également été condamné par la CPI (Cour pénale internationale). Mais il était clair, depuis le prononcé de la sentence du 8 juin que le leader du Mouvement de Libération du Congo et commandant de la défunte Armée de Libération du Congo (ALC) qui s’était illustrée par des exactions particulièrement odieuses en Centrafrique en 2002 et 2003 recouvrirait la liberté sans coup férir. Pour la bonne et simple raison qu’en droit, « le principal tient l’accessoire en l’état », comme on dit. « Innocenté » des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, on voit mal comment la subornation des témoins dans le cadre de l’instruction principale pourrait ramener dans les geôles de la Haye un condamné acquitté après avoir été reclus durant dix ans.
Dans la saga judiciaire Jean-Pierre Bemba Gombo, la CPI se contorsionnait en fait pour donner une forme acceptable à une décision judiciaire fort controversée, pour sauver ce qui peut encore l’être de la réputation irrémédiablement compromise d’une instance judiciaire internationale à la solde de puissances occidentales plus ou moins occultes. Car, à Bangui et ses environs, fin 2002 et début 2003, les troupes de l’ALC de Bemba ont notoirement pillé, violé et tué des civils. Plus ou moins 5.000 victimes de ces exactions de la soldatesque de l’alors chef rebelle congolais envoyés à la rescousse du défunt président centrafricain Ange-Félix Patassé ont été inventoriées qui s’étaient constituées parties civiles au procès. L’arrêt acquittant le seigneur de guerre rd congolais fait l’impasse sur ces victimes qui existent pourtant bel et bien en ne désignant aucun responsable de ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité avérés.
Ce n’est donc pas sans raison qu’à Bangui, l’acquittement de Jean-Pierre Bemba a fait l’effet d’une bombe dans l’opinion et surtout parmi les victimes des « Banyamulenge », ainsi qu’on surnommait les soldats particulièrement cruels de l’ALC. « Les juges n’ont même pas pensé aux victimes », a déploré une banguissoise interrogée par nos confrères de la radio internationale allemande Deutschewelle (DW). « En tant que femme, je considère que c’est une décision politique (…) ils tiennent à chasser Kabila du pouvoir et ont donc libéré Bemba dans l’espoir qu’il revienne au Congo exécuter cette tâche … », a-t-elle encore déclaré, dégoûtée.
Mais, comme pour atténuer cet oubli inique s’il en est, des réparations sont subitement envisagées en faveur des 5.000 victimes centrafricaines des exactions des « banyumulenge », qui auront attendu 10 ans et l’acquittement quasi miraculeux du principal accusé pour en bénéficier. A défaut de réparations infligées au coupable, puisqu’il n’y a pas de coupable, ni en Centrafrique ni nulle part ailleurs à travers le monde, une Trust Fund For Victims (FPV) s’est avisée de pourvoir à la carence judiciaire. Depuis mercredi 13 juin 2018, elle a décidé d’établir un capital de départ de 1 million d’Euros en faveur d’un programme d’assistance en République Centrafricaine. Le fonds appelle également tous les Etats parties (à la CPI) et les donateurs privés de fournir une aide utile en contribuant au profit des victimes en RCA. Mais la pilule a bien du mal à passer.
Réagissant à l’arrêt de la chambre d’appel de la CPI qui a acquitté Jean-Pierre Bemba le 8 juin 2018, Fatou Bensouda, la procureure près la très politique cour pénale internationale, ne s’est pas retenue de dénoncer avec déception « … un écart inexplicable de la jurisprudence … », autant que « l’emploi de nouveaux critères (…) incertains et non vérifiés ». Emises par un haut fonctionnaire de la CPI astreint à veiller au respect de l’intégrité des procédures de la Cour et d’en accepter l’issue, ainsi qu’elle le rappelle elle-même, la critique de Mme Bensouda traduit dramatiquement l’instrumentalisation dont cette cour a été l’objet. « Ecart de jurisprudence », « emploi de critères incertains et non vérifiés » … ces artifices judiciaires pour flouer remontent à longtemps avant l’arrêt du 8 juin 2018, lorsqu’il avait été décidé que les crimes commis par ses soldats en RCA étaient imputables à l’ancien vice-président de la RD Congo. L’homme qu’il fallait punir pour l’exemple et non pas pour les faits déplorés. L’arrêt rendu par la CPI en 2010 flouait déjà les victimes centrafricaines des exactions des « banyamulenge » parce qu’il laissait ainsi courir les vrais responsables, en RCA et sans doute aussi de l’autre côté de la rivière Oubangui, en RD Congo. Ce n’était déjà pas un arrêt en faveur des victimes. La décision judiciaire de 2010 était favorable à une certaine communauté internationale, autant d’ailleurs que sa révision le 8 juin dernier.
En République Centrafricaine comme en RD Congo se nouent et se dénouent des intrigues politiques dont les enjeux n’ont rien à voir avec les intérêts nationaux. Au pays de Patrice-Emery Lumumba, particulièrement, se prépare une alternance au sommet de l’Etat d’ici décembre 2018. La relaxation en mode « express » d’un ancien vice-président de la République réputé plus crédible et « coriace » que les Moïse Katumbi et autres Félix Tshilombo Tshisekedi portés à bout de bras par les milieux impérialistes occidentaux pour ramener le Congo-Kinshasa dans le giron néocolonialiste révèle crument l’intention des puissances politiques, suffisamment influentes pour manipuler la CPI, de peser sur l’avenir politique immédiat du pays.
J.N.

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antmdh
2136 days ago
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Cette nuit, à 00h07, 74 député.e.s votent la privatisation de la SNCF

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Par 74 voix contre 20, les député.e.s ont voté un amendement qui prévoit qu'à compter du 1er janvier 2020 : "La société nationale à capitaux publics SNCF et ses filiales constituent un groupe public unifié", celui-ci sera soumis "aux dispositions du code de commerce relatives aux sociétés anonymes". Comme pour France télécom, EDF, GDF, Aéroport de Paris, La Poste et bien d'autres, la SNCF est engagée dans sa privatisation
Cette nuit, à 00h07, 74 député.e.s votent la privatisation de la SNCF
Ces 74 député.e.s portent le sceau de l'infamie (voir la liste). Elles-Ils viennent de voter un amendement qui engage la privatisation de la SNCF.

"La société nationale à capitaux publics SNCF et ses filiales constituent un groupe public unifié", celui-ci sera soumis "aux dispositions du code de commerce relatives aux sociétés anonymes". Ainsi la SNCF, société au statut d'EPIC (Établissement public à caractère industriel et commercial) devient une entreprise à statut privé (Société Anonyme)

Comme EDF, GDF, La Poste ...

Rappelons que tous les EPIC qui sont passé au statut de Société Anonyme ont été privatisé, et ou "ouverte au capital privé". Que les missions de services publiques ont été lourdement malmenées (fermeture de bureaux, d'agences, désertification dans les secteurs ruraux, suicides des agents, hausse des tarifs - malgré la fumeuse "concurrence" sensé faire baisser ces derniers - et suppression massive d'emplois stables).

Ils sont devenus entreprise privée ou société anonyme à capital totalement ou partiellement public :

- Aéroports de Paris, devenue une société anonyme le 22 juillet 2005.
- L'Agence pour la diffusion de l'information technologique (ADIT), créée en 1992 et devenue une société anonyme en 2003
- Électricité de France (EDF), devenue une société anonyme le 9 août 2004
- Gaz de France (GDF), devenue une société anonyme le 9 août 2004 puis fusionnée avec Suez en juillet 2008 pour devenir ENGIE
- La Poste, devenue une société anonyme en mars 2010
- La Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (Seita), privatisée en 1995 puis renommée Altadis en 1999
- Eau de Paris (aujourd'hui régie)
- Télédiffusion De France (TDF) créé le 1er janvier 1975, devenu société anonyme le 1er juillet 1986
- France Télécom (devenu Orange en 2013) : De la loi du 2 juillet 1990 à sa transformation en société anonyme en 1996
- Réseau ferré de France (RFF) : créé le 13 février 1997 par scission de la SNCF et a été réintégré à celle-ci, au sein de SNCF Réseau, le 1er janvier 2015
- Charbonnages de France (CdF) : créé en 1946 et dissous en 2007

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antmdh
2199 days ago
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Dimension révolte des machines – Marc Bailly

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Nouvelle anthologie de Marc Bailly consacrée aux machines qui prennent de plus en plus de place dans notre existence. Machines intelligentes, machines dénuées d’émotions. Ce n’est pas aussi simple que cela. Elles font parfois preuve de plus de clairvoyance que nous, cachent parfois des sentiments similaires à ceux des humains. Ils peuvent être les meilleurs amis du monde ou les pires ennemis que la Terre a engendrés.

À la lecture de cette anthologie, il y a effectivement des thèmes récurrents autour des robots, des androïdes, des humanoïdes, des machines intelligentes. Dans ces différents futurs elles prennent le pas sur l’homme, elles sont à son service ou éprouvent des sentiments pour lui. Bien sûr, on retrouvera des similitudes avec des situations rencontrées dans des films de science-fiction. Je pense à Terminator, la planète des singes, Blade Runner ou Galactica pour n’en citer que quelques-uns.

Vingt nouvelles de science-fiction par des auteurs francophones d’aujourd’hui, qui ont des visions totalement différentes. Cela va de la nano technologie en passant par la psychologie et les émotions que peuvent éprouver les machines, voir chercher à procréer.

Quelques nouvelles m’ont plus marqué que d’autres, reprises dans cette chronique. Mais dans l’ensemble, une très bonne anthologie.

Des amis fidèles, de Jean-Pierre Andrevon m’a vraiment beaucoup plu. L’idée d’avoir à son service des robots parfois minuscules au point de ne pas les voir, toujours au service de leur maître qu’ils vénèrent comme un dieu, est particulièrement originale, et traité par un vieux briscard de la science-fiction.

Illumination, de Barnett Chevin. Clin d’œil à Blade Runner avec un détective qui s’appelle Deckard-9, qui est lui-même un androïde. Une enquête et une fin tragique dans un monde qui fait penser à Blade Runner!

L’amour de l’autre, de Jean-Louis Trudel. Vision particulière des robots assimilés à des illégaux, voire des animaux dont les droits sont bafoués. Transposition intéressante qui mérite largement le détour. Encore un très bon texte.

La pieuvre, de Tepdhida Hay. Probablement une des nouvelles qui m’a le plus plu dans cette anthologie. L’histoire se passe dans les sous-sols d’une ville où le tube pneumatique qui a sa propre intelligence a des sentiments pour un humain, et par jalousie tue tous ceux qui s’approchent. Cela mériterait une adaptation TV.

Instinct maternel, de Sophie Dabat. Voilà un robot-nourrice qui aimerait bien avoir son propre enfant et qui éprouve des sentiments similaires à ceux des humains. Si cette nouvelle commence comme une belle histoire, avec Peter l’androïde-précepteur elle se transforme rapidement en scène d’horreur lorsque ce dernier découpe un être de chair et de sang. Sophie Dabat nous fait passer d’une situation gentille au cauchemar. Mais n’était-ce pas le but ?

Robot or not robot, de Marie Latour. Xi-Lo le robot majordome est particulièrement énervant, mais c’est ce qui fait l’originalité de ce texte, car son maître l’est encore plus. On aurait presque envie de dire à Xi-Lo qu’il doit botter le postérieur de son maître. Très bonne nouvelle.

La marche des Néovocytes, de Denis Labbé. On suit le développement physique et intellectuel d’un être vivant, qui cherche à comprendre qui il est réellement. Et lorsqu’il le découvre, il apprend qu’il est une machine hybride, créée à partir d’éléments mécaniques et organiques et de sève végétale. Sa recherche va finalement le mener à une évidence : faire la révolution. Nouvelle bien construite, qui joue sur les sentiments que peuvent éprouver les machines.

Des hommes et des machinesLes robots et autres machines intelligentes n’ont jamais été mon thème SF de prédilection, ce qui fait que cela n’a pas été évident de chroniquer cette anthologie. J’ai toujours préféré Fondation d’Isaac Asimov à son cycle des robots que je n’ai jamais lu. J’ai toujours préféré Star Trek à Galactica. Et ma rare incursion dans le domaine des machines s’est faite avec Jack Williamson. D’abord à travers sa nouvelle «Les bras croisés», et ensuite avec son roman «Les humanoïdes». Lorsque j’ai proposé la nouvelle «L’aurore d’une nouvelle vie» pour cette anthologie, j’avais effectivement envie de revenir sur le thème, où les humanoïdes prenaient en charge les humains et les empêchaient de s’en prendre à eux-mêmes. J’en ai profité pour faire un clin d’œil à Marc Bailly qui se souvient peut-être de l’anthologie «Des hommes et des machines» dirigée par Robert Silverberg, parue en 1973 chez Marabout. Anthologie dans laquelle se trouve justement la nouvelle «Les bras croisés».

On constate que 45 ans plus tard la préoccupation des auteurs de SF tournent toujours autour du conflit qui peut surgir de la chaire et du métal. Nul ne sait qui le gagnera, mais il y a une certitude, ce qui était parfois de la science-fiction devient petit à petit de la science, et le jour où l’homme sera confronté à sa création arrivera tôt ou tard. Bien sûr, tous les auteurs n’ont pas une vue pessimiste du futur. Peut-être que l’homme arrivera à intégrer dans sa vie les machines qu’il crée.

Ces vingt nouvelles de science-fiction sont loin d’avoir épuisé le thème et on peut se dire que le genre a encore de beaux jours devant lui. Une bonne anthologie à découvrir et des histoires qui méritent parfois d’être développées sous la forme de romans.

Dimension Révolte des machines, Marc Bailly, Rivière Blanche, 2017, 320 page, illustration de Mike Hoffman.

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antmdh
2208 days ago
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Comment apprendre plus rapidement ?

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Ce n'est pas toujours facile d'apprendre de nouvelles choses, surtout quand on est toujours très occupé ou sans cesse dérangé. Heureusement, il existe quelques techniques simples mises en lumière par ASAP Science qui permettent de fixer une information dans votre mémoire de manière plus efficace et rapide.

En ce qui me concerne, je sais que quand j'étais étudiant, ce qui fonctionnait pour moi, c'était de prendre des notes, mais aussi de les relire le soir avant de m'endormir. Et pour le bac, comme c'était trop le bordel de reprendre tous mes cours de l'année, j'ai révisé en m'aidant uniquement d'un "ABC du BAC tout-en-un" + un max d'exo pratiques. Ce qu'il faut essayer de déterminer surtout, c'est la méthode qui vous convient le mieux, car certaines personnes sont plus visuelles ou plus auditives que d'autres.

Pour compléter cette vidéo, je vous ai aussi dégoté une infographie sympa qui reprend un peu tout ça et qui y ajoute un peu d'exercice physique afin de répondre à l'adage "Un esprit sain dans un corps sain".

Source

Cet article merveilleux et sans aucun égal intitulé : Comment apprendre plus rapidement ? ; a été publié sur Korben, le seul site qui t'aime plus fort que tes parents.

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antmdh
2391 days ago
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La tête dans les étoiles

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Comment ça, deux mois sans article ? Je pourrais raconter que j’habite trop près d’un trou noir, comme dans « Interstellar », dont je causerai très bientôt, mais en réalité je suis occupé par plusieurs sujets qui provoqueront des articles un jour peut-être, et surtout un qui provoque l’article d’aujourd’hui:

Le MOOC « Introduction à l’Astrophysique » de l’EPFL

Je voulais depuis longtemps suivre un MOOC (ou FLOT ou CLOM ?), pour voir à quoi ça ressemble. Voyant que le Laboratoire d’astrophysique de l’EPFLpropose le premier cours d’introduction à l’astrophysique en français sur edX, je me suis immédiatement inscrit et je le suis assidûment depuis deux mois en y consacrant une bonne soirée par semaine.

Ce qui m’a surpris temporairement, c’est que le cours ne suit pas le plan des livres d’astronomie de ma jeunesse qui partaient du Soleil et s’en éloignait en décrivant d’abord les planètes, puis les autres étoiles, les nébuleuses, les galaxies etc. Mais comme l’indique très bien le descriptif « Le cours met l’accent sur le lien entre les prédictions théoriques et les observations »,

Voici la table des matières du cours, semaine par semaine, avec mes petites remarques personnelles

  1. Après un bref aperçu, Frédéric Courbinprésente les lois de Képler et le théorème du viriel que j’ignorais totalement ou avais oublié, et qui permet notamment de lier la taille d’un amas globulaire à la vitesse des étoiles qui le forment et réciproquement
  2. La deuxième semaine est consacrée au processus de rayonnement, au corps noir et aux raies d'absorbtion et d'émission ainsi qu’aux magnitudes absolues et apparentes. Là, pour simplifier et vérifier mes calculs pour les exercices, j’ai découvert et commencer à utiliser le module Python Astropy, qui définit de nombreuses constantes et unités bien utiles. Il permet notamment de convertir des unités du système CGS comme l’ erg«  erg]«  que les astrophysiciens continuent d’utiliser, à mon grand dam.
  3. On aborde ensuite l’effet l’[[effet Doppler-Fizeau et les milieu interstellaire et milieu intergalactique, avant de passer aux force de marée. Légère déception à ce niveau, j’espérais qu’on aborde le phénomène de ralentissement de la rotation et d’échauffement des astres soumis aux marées, mais j’imagine que ça doit être compliqué…
  4. Suit logiquement la limite de Roche, puis le cours parle des comètes avant d’aborder le bilan énergétique des planètes, et en particulier l’effet de leur atmosphère. Là j’ai eu le plaisir de voir esquissé le « graphique qui vaut 10000 mots« , et la demi surprise de voir que la température de corps noir de la Terre, Vénus et Mars sont beaucoup plus proches que leurs températures au sol.
    A ce sujet et au passage, vu icice beau montage des surfaces de tous* les astres sur lesquels des engins humains se sont posés en douceur:
  5. La cinquième semaine est consacrée aux étoiles, leur formation, leur classification et leur distribution dans le diagramme de Hertzsprung-Russell illustré de magnifique manière par cette video

    la formation des étoiles est illustrée dans le diagramme de Hayashi, puis les réactions nucléaires des différents types d’étoiles ainsi que les morts correspondantes sont décrites. J’ai particulièrement apprécié la méthode de datation d’un amas d’étoile via le « coude » apparaissant dans la distribution des étoiles de la séquence principale

  6. La dernière semaine est consacrée aux galaxies. Ca commence par leur classification (avec un peu de pub pour Galaxy Zoo dans un exercice), leur formation et leur évolution, le tout illustré par de belles simulations faites par Yves Revaz à l’aide de pNbody, un package Python que je vais me dépêcher d’explorer dès que les journées auront 36 heures (il y a de l’espoir : les marées freinent la rotation de la Terre …). Ensuite le cours aborde le mouvement des étoiles dans les galaxies via les constantes d'Oort, et se termine par un exposé sur la matière noire

Je suis très content d’avoir suivi ce cours, je le recommande vivement aux passionnés de l’espace qui ont (encore) de bonnes notions de maths et de physique. Outre la matière enseignée, l’intérêt du cours réside pour moi dans les liens qui sont établis entre divers domaines de la physique : en jonglant avec la mécanique classique, la thermodynamique et un soupçon de mécanique quantique, on développe une vision cohérente, multidisciplinaire de connaissances qui peuvent paraître disparates lorsqu’on les rencontre la première fois en cours. A mon goût il ne manque qu’un soupçon de relativité assaisonné de trous noirs et d’étoiles à neutrons pour que ce cours soit parfait, mais peut-être sera-ce le sujet d’un cours suivant.

Sinon, la plateforme edXutilisée pour les MOOC de l’EPFL et beaucoup d’universités prestigieuses est performante et agréable. On peut passer les vidéos en accéléré ou ralenti, commuter entre la vidéo et la page des exercices à volonté, et une zone de discussion permet de poser des questions ou de râler comme dans une vraie salle d’exercices, en plus calme.

Si mon rythme de publication reste bas, ce sera surement à cause d’un autre MOOC.

Note* : En fait il existe un 8ème objet : NEAR Shoemaker a été crashée sur l'astéroïde Eros en 2001 alors que ce n’était pas prévu initialement, et la sonde a survécu et transmis quelques images avant sa mort.

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antmdh
3436 days ago
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